Dans les magasins d'alimentation on peut acheter des biscuits levés nappés de fondant blanc appelé généralement « chinois ». De la publicité marketing ? Vous serez surpris d'apprendre que nous avons trouvé une recette alsacienne datant du XIXe siècle intitulé « Chinesischer Biscuit ». Une envie de dessert ? A vos fours !

La recette 

Notre recette a été traduite d'un vieux cahier de recette écrit et commencé à la Toussaint par l'alsacienne Anna CROMER en 1893. Retrouvez les ingrédients dans cette recette.

Traduction :

  • Mélanger 250 gr de sucre avec 12 jaunes d'oeufs, les insérer un à un
  • Laisser reposer puis incorporer 125 gr de farine et 125 gr d'amandes en poudre
  • Battre les blancs en neige, mélanger et déposer un papier sur une plaque à rebord
  • Lisser à la hauteur d'un gâteau
  • Cuire
  • Une fois refroidi, napper de glasure ou de confiture
  • Couper en bandes larges de 5 doigts et d'un doigt de long
  • Insérer entre deux bandes superposées de la crème (pâtissière) ou de la glasure
  • Rouler les bandes et les placer côte à côte dans un moule rond
  • Napper de glasure

Miam ! C'est simple et bon ! 

Histoire

Ce gâteau est originaire d'Allemagne, d'Alsace et de Moselle et porte le nom de Schneckenkuchen ou Schneckekueche en alsacien, ou encore Schnèggekùùche en francique Rhénan lorrain ; nom qui signifie « gâteau en escargot ». En effet sa forme est composée de spirales juxtaposées rappelant la coquille de l'animal. Un des premiers importateurs français de ce gâteau ne parlait pas l'allemand et quand il se faisait livrer, le pâtissier lui présentait ses Schneckenkuchen, devant la difficulté à prononcer ce mot, il répondait : « De toute façon, pour moi, c'est du chinois », le terme « chinois » serait alors resté pour le désigner. Le chinois peut aussi devoir son nom à la pâtisserie traditionnelle chinoise dont il s'inspirerait, le Ye si naiyóu bao, une brioche garnie d'une crème à la noix de coco.

Pierre REZEAU, dans le dictionnaire des régionalismes du français en Alsace, dit que la recette de 1895 aurait contenu des chinois. Ces chinois sont les fruits issus du bigaradier de Chine. La bigarade est une petite orange amère et confite ; on la nommait « chinois ».

Bigarade de Chine

Source : Wikipédia

Un peu d'histoire

De Valva à Valff, c’est tout d’abord un livre. A la fin des années 80, André VOEGEL et Rémy VOEGEL, Valffois et passionnés d'histoire, écrivent « De Valva à Valff » qui raconte l'histoire de la commune, petit village alsacien à proximité d'Obernai. L'ouvrage reprend, chapitre après chapitre, son histoire et celles de ses habitants. Dans les années 2010, Rémy VOEGEL complète la connaissance du village par divers textes édités dans le bulletin communal. 

Suite au décès d’André VOEGEL en février 2017, Rémy et Frédéric, son fils, se lance le défi de partager via le présent site les archives dématérialisées du livre, les vidéos de Charles SCHULTZ, sans oublier la publication des 40 classeurs historiques d’Antoine MULLER. Ces classeurs sont une mine d'or incroyable, car ils retracent en images toute l'histoire du village, de ses associations et de ses habitants.

Depuis, le devoir de mémoire de notre village alsacien se poursuit semaine après semaine.