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Le maréchal-ferrant était essentiel à l'activité agricole

Découvrons les lieux du village où des forgerons ou maréchaux-ferrants ont exercé par le passé leur profession. Il est intéressant de connaître les noms de ceux qui faisaient partie des artisans qui, jadis, travaillaient dans notre village rural à vocation agricole [voir plus : Les métiers des habitants du village au XVIIème siècle]. Leur activité principale de maréchal-ferrant ou de forgeron était souvent agrémenté par une petite exploitation agricole. 

Famille KORRMANN

Maison du forgeron au n°146 de la rue des forgerons

Mathias Salomon KORMANN (1785-1854) était le propriétaire de la maison au n°146 de la rue des forgerons. Forgeron et maréchal-ferrant de profession, il exerçait ce métier dans la partie avant de la maison. Son fils François Joseph KORMANN (1832-1878) prit la relève, mais décéda à l'âge de 46 ans en ce lieu, ce qui marqua l'arrêt de cette activité en 1878. Sa femme Françoise née MUNSCH décéda en 1921 à l'âge de 80 ans. L'unique fille de ce couple, Régine KORMANN était l'épouse de Aloyse VOEGEL qui habitait au n°254.

Famille CHRIST

Maison du forgeron au n°122 de la rue principale, aujourd'hui le restaurant « Aux trois oies »

La maison au n°122 de la rue principale a été construite en 1767 par François CHRIST, forgeron et maréchal-ferrant, originaire de Soultz et son épouse Catherine SAETTEL (voir la poutre cornière). De génération en génération, la profession de forgeron s'exerçait dans cette maison. En 1840, celle-ci fut agrandie par François Mathias HIRTZ (1795-1867) en construisant une porte cochère. Il était forgeron et maréchal-ferrant du centre village. Il épousa en 1828 Marie Anne ROSFELDER qui décéda à l'âge de 34 ans. Ce couple avait trois enfants. Le deuxième qui s'appelait Jean-Georges (1830-1889) a appris le même métier que son père. En se mariant avec Catherine LEIBEL de Stotzheim, il habitait la maison n°125. Il continue à exercer son métier de forgeron et maréchal-ferrant au domicile de son père jusqu'en 1889, date de cessation de cette profession au n°122. Ce couple avait 14 enfants comme indiqué sur l'arbre généalogique ci-après :

Famille HIRTZ

Maison du forgeron au n°58 de la rue Thomas

Georges HIRTZ (1873-1951), frère de Séraphin HIRTZ, installé au n°58, devenait le forgeron et maréchal-ferrant du village-haut. Marié en 1901 à Marguerite MESSNER, le couple a eu 7 enfants. Son fils Alphonse (1911-1944) l'aidait occasionnellement pour le cerclage des roues. Incorporé dans l'armée allemande, Alphonse décéda en 1944 à Odersberg (Allemagne). La relève n'étant plus assurée, Georges HIRTZ cessa son activité en 1940.

 

Maison du forgeron n°193 de la rue principale

Séraphin HIRTZ (1867-1946), forgeron et maréchal-ferrant de profession, habitant au n°193, est né dans une famille nombreuse (14 enfants). Ses deux fils, Victor (1904-1961) et Albert (1910-1975) ont appris le même métier que leur père. Victor HIRTZ prit la relève dans la maison familiale. Paul ROHMER faisait son apprentissage de forgeron dans cet atelier. Victor HIRTZ, aidé occasionnellement par Martin VOEGEL, cessa son activité en 1963. Un maréchal-ferrant, originaire de Griesheim, exerce son métier dans cet atelier jusqu'en 1966 à raison d'un jour par semaine. Puis c'est la transformation de la forge en lieu d'habitation.

Maison du forgeron au n°223 de la rue principale

Jean HIRTZ (1828-1910), originaire de Dornstetten (pays de Würtenberg) vint à Valff en 1871 pour épouser Victoire KRIEG. De profession maréchal-ferrant, il s'installa au n°223. Son fils Joseph (1871-1937), marié à Marie ADAM, pris la relève en tant que maréchal-ferrant du village-bas. Puis en 1918, Aloyse HEINTZELMANN (1886-1964) originaire de Seltz et maréchal-ferrant de profession épousa Marie HIRTZ, la soeur de Joseph HIRTZ. Il est resté fidèle à sa profession jusqu'à sa mort. Le nombre des exploitations agricoles étaient déjà en forte régression dans notre village. Jusqu'à 1975, cessation définitive de l'activité dans cet atelier, un maréchal-ferrant de Meistratzheim venait un jour par semaine pour satisfaire les clients, encore propriétaires de chevaux et de bœufs d'attelage.

Petite anecdote

La fédérations des Automobiles-clubs de France écrivit en 1933 à tous les maires du département, d'interdire aux maréchaux-ferrants, serruriers et autres artisans qui ouvrageaient devant leur maison et atelier, de laisser traîner leurs clous sur la voie publique. Les propriétaires des voitures de plus en plus nombreuses sur les routes en avaient assez de sortir les démonte-pneus et coller des rustines !

Source : Fond Antoine MULLER