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Boire un canon cul sec, avoir un coup dans le nez, être rond comme une queue de pelle, avoir les dents du fond qui baignent, avoir les pleins phares, être plein comme une carpette,etc. Toutes ces expressions dénotent d'une culture de la chopine avec expérience. Comme dans tous les villages, les auberges et autres troquets étaient nombreux. Nos anciens n'étaient pas inexpérimentés dans la matière, et pour cause : pas de télé, des habitudes entraînées depuis la jeunesse, de bonnes épouses dans les mentalités, à ne s'occuper que des enfants et du ménage, ...

Début 1900, des débordements oblige le corps municipal de Valff à mettre le holà. Il semble qu'à Valff les gorges étaient souvent sèches. Il ordonne par arrêté municipal en 1912 :

  1. Après la sonnerie de la cloche du soir dite « Betglocke » (ici : cloche de 16h00, littéralement cloche de la prière, la « Betglocke » sonnait trois fois par jour) il est interdit de faire du vacarme à Valff. Il est également interdit de chanter à tue-tête dans la rue
  2. Fermeture des auberges à 22h00
  3. Il est strictement interdit de tirer dans les troquets avec des carabines, à balles ou projectiles divers !

Si on ne peut plus s'amuser, alors ! Mais rassurez-vous, l'administration allait se rattraper deux années plus tard. On estime à 1 milliard le nombre d'obus tirés pendant la Première Guerre mondiale. Les chants militaires et les airs martiaux se multiplièrent ... et deviendront même obligatoires. On fournit aux soldats des litres et des litres de vin pour mieux supporter les affres de la guerre. 

Aubergiste, un canon s'il vous plait ! J'ai les dents du fond à sec !