Sur le territoire de la commune de Valff se trouvent encore plusieurs bancs-reposoirs, dont la plupart ont été restauré par le Département en 1973. Les bancs ont été érigé sous le Premier et le Second Empire et sont connus sous le nom de « bancs du roi de Rome » ou « bancs de l'Impératrice Eugénie ». Ceux du Premier Empire furent commandés à l'occasion du baptême de l'aiglon en 1811 (fils unique de Napoléon 1er), ceux du Second Empire à l'occasion du mariage de Napoléon III avec l'impératrice Eugénie de Montijo, le 30 janvier 1853.

Napoléon III et Eugénie (crédit : Wikipédia)

Les bancs de l'impératrice comportent en principe deux montants, deux traverses et de chaque côté, un reposoir individuel. C'était l'époque où l'on se déplaçait beaucoup à pied ou à cheval. Les femmes qui se rendaient au marché avec un panier sur la tête n'avaient pas à se baisser. Il leur suffisait de faire glisser leur fardeau sur le linteau supérieur et de le reprendre tout aussi facilement une fois qu'elles avaient recouvré leurs forces. Les reposoirs latéraux servaient aux cavaliers pour remonter sur leur monture.

Sur le chemin départemental de Valff à Goxwiller se trouve un banc-reposoir non millésimé, mais qui semble dater du Premier Empire. Ce banc ne comporte qu'une seule traverse. Trois autres bancs à deux montants, deux traverses et reposoirs individuels, portent la date de 1854 et se trouvent :

  • à la sortie du village vers Zellwiller déménagés il y a quelques années du premier tournant de cette route départementale

Les Dernières Nouvelles d'Alsace ont par ailleurs consacré un article le 28 septembre 2018 à ces bancs.

Un peu d'histoire

De Valva à Valff, c’est tout d’abord un livre. A la fin des années 80, André VOEGEL et Rémy VOEGEL, Valffois et passionnés d'histoire, écrivent « De Valva à Valff » qui raconte l'histoire de la commune, petit village alsacien à proximité d'Obernai. L'ouvrage reprend, chapitre après chapitre, son histoire et celles de ses habitants. Dans les années 2010, Rémy VOEGEL complète la connaissance du village par divers textes édités dans le bulletin communal. 

Suite au décès d’André VOEGEL en février 2017, Rémy et Frédéric, son fils, se lance le défi de partager via le présent site les archives dématérialisées du livre, les vidéos de Charles SCHULTZ, sans oublier la publication des 40 classeurs historiques d’Antoine MULLER. Ces classeurs sont une mine d'or incroyable, car ils retracent en images toute l'histoire du village, de ses associations et de ses habitants.

Depuis, le devoir de mémoire de notre village alsacien se poursuit semaine après semaine.