
- Écrit par : Rémy VOEGEL
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Selma HURTWITZ est née le 4 mars 1894 à Valff. Durant l’entre-deux-guerres, elle a ému un public conquis par la richesse de sa voix d’alto. De confession juive, elle a dû fuir l’Allemagne, contrainte de laisser derrière elle un mari non-juif et son fils, victimes collatérales, volontaires ou non, de la montée de l’antisémitisme.
Le 10 novembre 1939, une femme de 50 ans, yeux marrons et aux cheveux châtains du nom de Selma HURWITZ, dépose une demande de naturalisation au bureau sud de New-York. Elle mesure 1mètre 60 et pèse 61 kg. Elle est reconnaissable avec une cicatrice sur le côté gauche du cou. La date et l'endroit de naissance sont clairs : 4 mars 1894 à Valff, Alsace, Lorraine, France !
Elle reconnait être divorcée d'un certain Walter. Ils s'étaient mariés en juin 1919 à Hambourg. Elle a un garçon, Werner, né en 1920, qu'elle a du abandonner à Hambourg à sa belle famille restée à Hambourg. Elle est la fille d'un chantre juif prénommé Aron HURWITZ, et de son épouse Hélène Joseph. Comme nous allons le découvrir, son histoire est palpitante. This is Valff !
Acte de naissance de Selma HURWITZ née à 5 heures et quart du matin le 5 mars 1894
Qui est Selma HURWITZ ?
Selma HURWITZ est née le 4 mars 1894 à Walf, ville du territoire impérial d'Alsace-Lorraine, qui appartenait à l'époque à l'Empire allemand. On sait peu de choses sur ses parents, Aron et Helene HURWITZ, née Joseph, et sur ses trois frères et sœurs, Max (1), Erich et Frieda (Marguerite ?).
Aron HURWITZ, père de Selma, est né le 26 novembre 1865 à Tauroggen, en Lituanie. Il obtient un poste de chantre à la synagogue de Valff, avant que la famille ne s’installe à Köthen (Anhalt) au début de l’année 1897. Selon les registres d’arrivées et de départs de la commune de Valff, Aron s’y établit le 16 novembre 1892, en provenance des États-Unis. Il quitte le village trois semaines plus tard, laissant derrière lui son épouse et leurs deux enfants.
La famille se compose d’Aron et de son épouse Hélène, née à Lenzburg, près de Genève, en Suisse. Hélène rejoint son mari à Lenzburg, probablement auprès de sa famille, pour y donner naissance à Marguerite (Margarete), née le 4 décembre 1892. Leur fils Max était déjà né, le 24 août 1891, également à Lenzburg. Hélène revient ensuite à Valff, où elle accouche de Selma (Sara) le 8 août 1894.
Après le départ de la famille de Valff, Aron décède à Köthen, quelques 30 ans plus-tard, le 26 août 1926.
Après 30 ans de valeureux services comme chantre à Köthen, le chantre Aron HURWITZ n'est plus le 22 août 1926
La famille habitait dans la Burgstrasse 15 à Köthen
Plaque commémorative en mémoire de la synagogue de Köthen incendiée en novembre 1938
Débuts de sa carrière de chanteuse
Selma avait un peu moins de trois ans lorsque son père s'est probablement installé, avec toute la famille, dans le duché d'Anhalt. Selma a fréquenté le lycée de Köthen où elle a reçu ses premières leçons de piano et, pendant un an et demi, ses premières leçons de chant. À l'âge de dix-huit ans, elle s'inscrit au Conservatoire royal de musique de Leipzig.
D'avril 1912 à Pâques 1916, elle y étudie la musique, se spécialisant dans le chant (entre autres avec Mme HANSEN). Son premier rapport semestriel indique : « Mlle S. HURWITZ a une voix exceptionnellement belle, un sens musical, une grande diligence et une grande intelligence, et promet un très bon succès pour l'avenir » [en savoir plus sur HFML HURWITZS].
De Pâques 1913 jusqu'à la fin de ses études, elle bénéficie d'un congé sabbatique. Pour son certificat final, elle obtient la mention « bien » et la mention « très bien » dans sa matière principale, le chant. Lors de son concert d'examen, elle a chanté la composition « Le Tout-Puissant » de Franz SCHUBERT.
« Dieu le Tout Puissant » de Franz SCHUBERT
Frantz Peter SCHUBERT (1797-1828)
Carrière et vie de famille
Les autres informations rares sur la vie de Selma HURWITZ proviennent de son dossier d'émigration et de la procédure d'indemnisation engagée de nombreuses années plus tard. Dans le curriculum vitae enregistré par le notaire en mai 1955, Selma HURWITZ déclare qu'après avoir terminé ses études, elle est restée à Leipzig pendant deux ans supplémentaires pour poursuivre ses études.
En 1919, Salma (Sara) HURWITZ épouse à Hambourg le chanteur d'opéra Walter STECKHAHN (2), avec qui elle se produit peu après leur mariage sous le nom de scène Gregori-Höftner. Le couple se produit avec Selma au chant de partitions d'opéra et de concert, dans des cabarets de première classe en Allemagne et à l'étranger. Le couple a un fils, Werner, qui grandi avec ses beaux-parents et qui fréquente l'école privée pour garçons Wahnschaff (3) [StAHH HURWITZS, p.13].
Hamburger Echo du 3 avril 1921 avec le duo Gregori-Höftner
Walter STECKHAHN et Selma HURWITZ
En 1923, la famille Steckhahn, habite Scheideweg 22 à Hambourg. Walter est référencé Opernsänger (chanteur d'opéra).
Ne pouvant plus fournir de preuves tangibles de son intense activité de concertiste ni des cachets « d’au moins de 40 Reichsmark » qu’elle percevait par soirée, elle indique dans sa demande d’indemnisation avoir mené une vie « de classe moyenne très aisée » : un bel appartement situé Eimsbütteler Scheideweg à Hambourg, la présence de domestiques, la possession d’une voiture, ainsi qu’une pension versée régulièrement à ses beaux-parents pour l’entretien de son fils.
Elle précise également qu’à la différence de son mari, elle interprétait des parties en solo, tandis que lui se contentait des duos. Un ami de longue date viendra confirmer les engagements réguliers du couple, soulignant que le duo s’est produit dans des « salles de premier plan » à travers toute l’Allemagne : notamment au Café Vaterland, au Bienenhaus, au Reichshof, au Lessingdiele, au Rathausdiele et à l’hôtel Kaiserhof à Hambourg, ainsi que sur des scènes équivalentes à Hanovre, Munich, Leipzig et Breslau. Au Luxembourg, ils ont chanté à l’hôtel Alfa et se sont également produits pendant plusieurs mois en Suisse [StAHH HURWITZS, p.38].
Café Vaterland à Hambourg
Journal Hamburger Fremdenplatt du 4 octobre 1930 : au Deutschlandhaus représentation du duo Gregori-Höftner (concert de chansons d'opéra et de chants populaires)
En 1930, Wilhelm STECKHAHN, le père de Walter, est inscrit dans l'annuaire comme chimiste.
Dès 1933, les mesures antijuives des nazis ratrapent Selma. Elle n'est plus autorisée à se produire dans le duo de scène Gregori-Höftner, tandis que son mari, non juif, est autorisé à poursuivre sa carrière.
25 janvier 1933
Journal Hamburger Anzeigen und Nachrichten du 10 février 1933 : Café Gloria Palast, Grande représentation historique : Chants et flûte en solo, style Rococo, soliste, la chanteuse de concert Mme Selma Gregori et à la flûte Höftner. Entrée libre
Café Gloria Palast
À la mi-1935, Selma HURWITZ obtient un modeste poste de chanteuse au Temple juif de Hambourg, situé Oberstraße. Désormais, ses prestations se limitent au cadre restreint des événements communautaires juifs. Entre 1935 et 1938, elle se produit en tant que soliste avec l’association culturelle juive (Jüdischer Kulturbund) et le Temple Choir, ainsi qu’occasionnellement lors de concerts de musique de chambre ou de soirées de variétés privées.
En septembre 1936, elle prend part à la première représentation du tout nouveau groupe d’artistes juifs de Hambourg. Contrairement à l’association culturelle juive, cette initiative vise à offrir des spectacles divertissants à un public plus large et à créer des opportunités de scène pour les artistes du théâtre et des variétés alors sans emploi. Un critique de l’Israelitisches Familienblatt, tout en tentant de rester objectif, ne cache pas son scepticisme face à cette orientation plus légère du programme. Il souligne cependant le sérieux artistique de Selma HURWITZ : « [...] Celui qui prête l’oreille aux symphonies de Beethoven ne se satisfera pas aisément d’un magicien ou d’un clown excentrique ; à l’inverse, beaucoup préfèrent 'Le Pays du Sourire' aux mélodies de Mahler. [...] Selma HURWITZ est connue comme une chanteuse sérieuse ; ses chansons étaient interprétées avec goût et talent. » [LehmannJ 1936].
En 1937, le couple divorce. Walter garde son appartement qu'il partage avec sa mère Maria, veuve. Il est répertorié en tant que musicien. En 1940, tous les Steckhahn de Hambourg disparaissent de l'annuaire.
Selma HURWITZ s’impose dans la vie musicale juive de Hambourg grâce à la richesse de son alto et à la qualité de ses interprétations. Dans un article du C.-V.-Zeitung, publié après un concert donné en décembre 1937 au théâtre du Conventgarten aux côtés du violoncelliste Jakob SAKOM et de la pianiste Maria SYLLM, on pouvait lire : « [...] Avec Selma HURWITZ, depuis longtemps connue du public comme alto, mais qui se produisait ce soir-là pour la première fois devant un public aussi large à l’occasion d’une soirée culturelle, Hambourg possède une chanteuse de tout premier plan. Sa voix, mûre et travaillée, séduit par la beauté de son timbre, la profondeur de son interprétation, la force de son expression musicale et la sincérité de son âme [...] » [A. 1937].
Jüdisches Gemeindeblatt für das Gebiet der Hansestadt Hambourg (représentation complet) de 1937
Sa dernière apparition recensée dans les bulletins mensuels de l’association culturelle juive remonte au 24 mai 1938. Ce soir-là, elle participe à une soirée d’orgue avec orchestre, aux côtés de Georg de Haas et Leon KORNITZER. Dirigé par l’association de l’orchestre juif, le concert présente notamment un air tiré de Athalie de Georg Friedrich HAENDEL et Au bord des eaux de Babylone d’Antonín DVORAK, avec Hermann CERINI à l’orgue.
Jüdisches Gemeindeblatt für das Gebiet der Hansestadt Hambourg du 17 juin 1938
Un an plus tôt, au printemps 1937, son mari Walter STECKHAHN avait demandé le divorce après dix-huit ans de mariage. Devant le tribunal, il déclara que « Selma HURWITZ avait perdu toute possibilité de poursuivre sa carrière de chanteuse en raison du « bouleversement national-socialiste ». Pourtant, au lieu de se consacrer pleinement à ses « tâches ménagères », elle avait, selon lui, continué à exercer son art par l’intermédiaire de l’Association culturelle juive. Elle s’impliquait désormais de plus en plus activement dans les cercles juifs, au point que, d’après Steckhahn, une « coexistence fructueuse n’était plus possible ».
Malgré les restrictions croissantes imposées aux représentations, et surtout en dépit de la pression familiale exercée dans le cadre de l’éducation de leur fils - devenu, sous l’influence de la famille paternelle, un membre actif de la Ligue de défense aryenne du Reich - Selma continua de fréquenter les milieux musicaux.
Le jugement reprit mot pour mot les arguments avancés par Walter STECKHAHN. Le « mariage mixte » fut dissous au motif que Selma HURWITZ n’avait pas renoncé à sa carrière artistique, refusant ainsi de « tenir compte des opinions idéologiques et de la race aryenne de son mari ». Elle n’aurait pas non plus accédé à sa demande de rompre tout lien avec son « vaste cercle de connaissances juives ». Leur fils adopta par la suite la position anti-juive de son père [StAHH HURWITZS, pp. 16–17].
Devenue une sans-abri après son divorce, Selma déménagea plusieurs fois en 1937 à Harvestehude-Rotherbaum, le quartier de la ville où se concentrait alors la vie juive. Ce n'est que dans le quatrième appartement (Klosterallee 51 chez la famille Ehrlich) qu'elle trouvera un endroit propice où séjourner jusqu'à son émigration.
Klosterallee n°51
Après son divorce, Selma HURWITZ sombra progressivement dans la précarité. Il est probable qu’elle ait survécu principalement grâce à de petits emplois administratifs et à des travaux d’aide ménagère. À la fin de l’année 1938, elle se voit contrainte de fuir vers l’Amérique du Nord. Le tampon d’entrée sur son dossier d’émigration porte la date du 19 décembre 1938.
Photo de Selma HURWITZ dans son dossier de naturalisation
La bureaucratie nazie ne recense aucun bien à son nom : ni argent liquide, ni effets de valeur, ni achats récents en vue de l’émigration. Elle ne peut emporter avec elle qu’une vieille machine à écrire, déclarée sans valeur, considérée comme un simple « meuble pour les affaires et le travail ».
Dans ses déclarations, elle indique vouloir travailler dans le service domestique - un domaine pour lequel elle estime avoir acquis l’expérience nécessaire au cours de ses dix-huit années de mariage. La « liste des biens à emporter » témoigne de son extrême dénuement : quelques vêtements, du linge, un peu de vaisselle. Ses objets les plus précieux restent ses livres : des manuels et dictionnaires d’anglais et d’hébreu, un manuel de culture juive, une Bible, deux recueils de musique, ainsi qu’un exemplaire de La tragédie biologique de la femme d’Anton NEMILOW, un ouvrage interdit par le régime nazi.
Mais ce sont surtout ses partitions musicales qu’elle prend soin d’emporter. Elle ne s’en était manifestement jamais séparée, gardant l’espoir d’un nouveau départ en tant que chanteuse aux États-Unis. Sur quatre pages A4, d’une écriture serrée, elle dresse l’inventaire méticuleux de sa collection vocale pour mezzo-soprano et alto : des recueils de Lieder de Johannes BRAHMS, Gustav MAHLER et Franz SCHUBERT, des oratorios complets de Georg Friedrich HAENDEL et Felix Mendelssohn BARTHOLDY, des extraits d’opéras de Richard WAGNER et Georges BIZET, des opérettes d’Arthur SULLIVAN, ainsi qu’un large éventail d’airs, de duos, de chansons populaires et de mélodies diverses.
Synagogue centrale de New-York
Le 26 avril 1939, Selma HURWITZ quitte définitivement l’Allemagne. Elle embarque à bord du SS President Harding, reliant Hambourg à New York sous pavillon de la United States Lines Company. Ce sont ses proches qui financent ses frais d’émigration ainsi que le prix du billet pour la traversée.
Pendant deux années, à son arrivée aux États-Unis, elle gagne sa vie en effectuant des travaux de ménage. Ce n’est qu’en 1941 qu’elle parvient à renouer, modestement, avec sa vocation première : elle obtient un poste de chanteuse à la synagogue centrale de New York, où elle restera jusqu’en 1952. Elle ne retrouvera cependant jamais le niveau de vie qu’elle avait connu en Allemagne.
Durant cette période, elle doit cumuler plusieurs activités pour survivre. Elle chante notamment dans le chœur de l’émission radiophonique dominicale Forward Hour, diffusée sur la station yiddish WEVD (1940–1951), tout en travaillant comme brodeuse de perles dans une usine (1946–1952, puis à nouveau en 1954).
En 1952-1953, elle tente de s’installer en Israël dans l’espoir d’y relancer sa carrière, mais doit rapidement revenir à New York faute de débouchés professionnels [StAHH HURWITZ S, p.26].
Liste des passagers du SS Président Harding en provenance de Hambourg. Elle a 45 ans et déclare être née à Valff
En août 1954, Selma HURWITZ entame une démarche d’indemnisation avec l’aide de l’Organisation unie de restitution (United Restitution Organization, URO) (4). Fondée à Londres pour venir en aide aux victimes du nazisme résidant dans la zone d’occupation britannique, l’URO offrait une assistance juridique gratuite aux personnes persécutées qui n’avaient pas les moyens de se défendre seules.
En l’espace de deux ans à peine, son dossier est traité, et Selma HURWITZ obtient le versement d’une pension d’accidentée du travail. Celle-ci correspond au montant le plus élevé de la grille salariale de la fonction publique - une reconnaissance tardive, mais significative, des préjudices qu’elle avait subis.
Selma revient à New-York de HAIFA en Israel à bord du S.S. Expeditor en mai 1954
Elle déclare habiter au 55 West 95th St. à New-York
L’une des principales difficultés rencontrées lors de la procédure d’indemnisation fut l’absence de preuves concrètes de la carrière artistique de Selma HURWITZ pendant les années du duo Gregori-Höftner. Une enquête menée par le Bureau de restitution auprès de l’International Artists Lodge confirma l’existence du duo, mais précisa qu’aucune information supplémentaire ne pouvait être fournie, faute de documentation sur la période concernée. Il fut même suggéré de s’adresser à son ancien mari, qui, selon les informations disponibles, vivrait à Schwerin [StAHH HURWITZS, p.35].
Ce sont finalement deux témoignages décisifs qui permettront de faire reconnaître officiellement son activité professionnelle entre 1919 et 1933, ouvrant ainsi la voie à la reconnaissance d’un préjudice lié à la perte de carrière. Parmi eux figure celui de John JAHR, éminent éditeur de presse, et celui de son épouse Elli. L’un de leurs témoignages portait d’ailleurs directement sur Walter STECKHAHN, l’ex-mari de Selma HURWITZ. Une autre déclaration capitale provint d’Elsa MEYER, née KRUGER, une amie d’enfance de Selma. Tous trois appuyèrent les affirmations de cette dernière et se déclarèrent prêts à fournir les noms d’autres témoins au besoin [StAHH HURWITZS, p.18, 38, 41, 43].
L’adresse exacte où Selma HURWITZ s’installa à son arrivée à New York reste incertaine. Ce n’est qu’à partir du milieu des années 1950, lors de l’ouverture de sa procédure d’indemnisation, qu’elle indique de façon plus régulière une adresse située dans l’Upper West Side de Manhattan, où elle résidait « aux soins de M. Fields ». Sa correspondance avec les autorités et les certificats de vie exigés par l’Office de restitution révèlent cependant qu’elle séjourna à plusieurs reprises pendant de longs mois chez des proches en Israël.
On ignore si elle s’y installa définitivement après l’obtention de sa pension ou si ces séjours restèrent temporaires. Ses frères Max et Erich HURWITZ ainsi que sa sœur Frieda (Marguerite) épouse Süßkind avaient, eux, émigré en Palestine, ce qui laisse penser qu’elle y aurait retrouvé un cercle familial.
Selma HURWITZ s’éteint à Haïfa le 13 novembre 1965 à l’âge de 71 ans.

(1) Après la guerre, Max HURWITZ né le 24 avril 1902, a émigré aux Etats-Unis. Il habitait à New-York, 106 Bast steet. Survivant du camp 4 de Bergen Belsen block 7, il a été libéré par les Anglais le 15 avril 1945. Il semblerait qu'il ai émigré avec ses frères et soeurs en Palestine.
(2) Walter Wilhelm Karl Gustav STECKHAHN de Braunschweig dans le nord de l'Allemagne a peut-être été héros de la Grande Guerre. Il aurait detterré et sauvé en le transportant sur un kilomètre sur ses épaules, un camarade enseveli dans un abri bombardé. Le père de Walter, Wilhelm, est décédé le 12 novembre 1935. Il était pendant 45 ans, directeur et chimiste de la société Ernst Sandow à Hambourg. La mère s'appelle Marie née SEEGER. Wilhelm a été incinéré. Aucune personne, parmi les 420 juifs déportés de Hambourg, porte le nom STECKHAHN. Dans l'insertion de décès, à part Werner le fils de Selma, il n'est fait mention d'aucun autre enfant Steckhahn [Liste des juifs de Hambourg déporté à Minsk].
Insertion de 1935 dans le journal de Hambourg du décès du père de Walter STECKHAHN. Selma est également nommée
Le mari de Selma ou un homonyme ? Article paru dans de nombreux journaux allemands en 1915, relayait les prouesses héroïques de Walter STECKHAHN
(3) L'école Wahnschaff était une école privée juive de Hambourg crée en 1879 et fermée en 1939.
(4) L'United Restitution Organization (URO) est une organisation créée après la Seconde Guerre mondiale en 1947 à Londres pour aider les victimes de persécutions nazies à obtenir des indemnités ou des réparations pour les souffrances et les pertes subies pendant la guerre. Elle a joué un rôle essentiel dans les démarches juridiques et administratives concernant les restitutions, notamment pour les personnes persécutées en raison de leur origine ethnique, de leur religion, ou de leur appartenance à des groupes politiques ou sociaux visés par le régime nazi.
Sources :
- StAHH HURWITZS
- Citation recommandée : Bettina FRANKENBACH dans Lexicon of persecuted musicians of the Nazi era, Claudia Maurer ZENCK, Peter PETERSON (eds.), Hambourg : Université de Hambourg, 2012
- Extraits du site de recherches de l'université de Hambourg
- Extrait du site de recherches de l'université de Frankfurt
- Extrait du site de recherches de l'université de Frankfurt
- Extrait du site de recherches de l'université de Frankfurt
- Extrait du site de recherches de l'université de Frankfurt
- Extrait du site de recherches de l'université de Frankfurt
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